Quant on arrive en ville ... Part 4

par **Obscurium** Ven 11 Juin - 18:19

Windou montait les escaliers de bois, les marches usées par le temps et par l'incessant passage du raclement des bottes, craquaient légèrement.
Celui-ci était l'unique passage pour accéder aux parties supérieures de l'établissement. Tout en montant, d'un pas lourd et pesant dû à l'accumulation de fatigue de ces derniers jours, Windou ne manqua pas de jeter un dernier regard de côté à la salle et en particulier à la jeune femme.
Il fût rassuré de voir que celle-ci n'avait d'yeux que pour son assiette, surtout après ce qu'il venait de se produire.

En haut des marches débutait un couloir qui partait en deux sens, à droite et à gauche.
Le corridor de droite était plus petit, car il ne comprenais que trois chambres individuelles de chaque côté de celui-ci. Windou avait préféré, pour éviter tout problème de cohabitation et pour plus de tranquillité, payer plus cher et avoir une chambre à lui seul. Celle-ci se trouvant dans le petit corridor il tourna donc à droite. Le couloir n'était pas très large, mais permettait tout de même à deux individus de taille moyenne de se croiser sans se toucher. Il était quelque peut crasseux, en particulier à hauteur de coude, et plutôt sombre ce qui lui donnait un côté inquiétant car on distinguait à peine le fond.

Windou s'engagea dans le passage, plus il avançait et plus le brouhaha du bas lui provenait assourdis. Le son de ses pas traînant sur le parquet prenant finalement le dessus sur tout le reste il se senti comme soulagé et en remercia Helm. Sa chambre se situait sur la gauche, arrivant presque à destination il prépara sa clef.

C'est alors qu'il sentit une présence, il tourna la tête en même tant que sa main gauche alla chercher le pommeau de l'une de ses deux épées, pour l'occasion celle de droite. Il s'était entraîné longtemps avant de prétendre avoir une complète maîtrise de l'ambidextrie. Dans le même mouvement de rotation vers l'intrus, qu'il n'avait pas entendu avant, il rangea la clé qu'il tenait de la main droite dans sa poche et dégaina de la gauche. Il ouvrit grand la bouche et les yeux quand il se rendit compte du monstre se tenant en face de lui. Contre le mur du fond du couloir, à deux pas de lui, se tenait debout le plus grand titan qu'il est jamais vu, tout de noir vêtu dans des vêtements amples. Comment était il arrivé là ? Windou en était certains, il n'y avait personne dans le couloir quand il s'y était engagé, de plus il était absolument impossible de ne pas remarquer un tel géant. Comment était il possible que lui,Windou, qui avait l'oreille la plus fine de sa contrée ne l'ai pas entendu arriver ?

L'énorme bonhomme l'aborda en ces thermes : « Holà preux chevalier, ne me désosser point avec vos épées, voyez que je n'ai d'armes que ces vieux parchemins aux mains ! »
Cela ne rassura pas pour autant Windou, car il le voyait bien, ce gars là même à main nue et d'un simple revers pourrait lui arracher la tête. Il rengaina son épée droite, qu'il n'avait pas fini d'extraire de son fourreau, mais y laissa sa main et posa la seconde sur l'autre lame, prêt à frapper en ciseaux.
« Je vous écoute ! » lui dit Windou.
Le titan lui raconta que jadis il était un aventurier fort et fier, mais la malchance l'avait rattrapé et il n'était plus que l'ombre de lui-même. Cependant il tendit les parchemins à Windou en lui précisant que « celui qui cherche trouve ».
Propos on ne peut plus énigmatique, au cerveau embué de fatigue qu'était celui de notre chevalier, en cette fin de soirée.
Windou lâcha ses armes, pris les deux rouleaux et en ouvrit machinalement un. Celui-ci était un plan, apparemment d'une région qu'il ne connaissait pas mais dont il avait entendu parler : Mérak.
Tout cela se passa en quelques secondes seulement et pourtant l'homme géant avait disparu, sans bruit, sans trace …
Ceci lui paressait à peine croyable, c'était tout bonnement impensable, un personnage de cette taille, de cette stature ne pouvait se volatiliser sans faire le moindre petit bruit, encore moins sans attirer son attention et ce même s'il était fatigué et dans un couloir ou à lui seul le géant aurait rempli l'espace.